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Le protectionnisme à géométrie variable appliqué à l’agriculture

By on 19 Fév 2017

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Le protectionnisme à géométrie variable : système de protection suisse

 

Le protectionnisme à géométrie variable est un procédé qui permet de valoriser la production du terroir, en taxant les importations qui dépasse la demande locale.

Concrètement, cela signifie que les exploitants agricoles doivent déclarer chaque semaine la production de leur activité. Celle-ci est ensuite comparée au besoin estimé de la population, afin de connaître le quota d’importation admissible. Les importations qui dépassent ce quota sont taxées, permettant ainsi de « protéger » la production locale, en la rendant plus concurrentielle.

Ce système semble être une arme permettant de protéger les producteurs locaux. Toutefois, cette solution a ses limites, puisqu’elle ne permet pas encore de rendre la production suisse totalement concurrentielle. Partant de ce constat, les producteurs doivent toujours réduire leur marge et, par conséquent, leur salaire. Dans cette même idée, il pourrait être intéressant d’aller un peu plus loin, en proposant ce même système, avec une taxe plus élevée à l’importation. Grâce à ça, il serait alors possible d’obtenir des produits suisses moins cher par rapport aux produits étrangers, puis d’augmenter la taxe des surplus. De cette manière, il serait possible de rendre nos productions locales encore plus attractives.

Une autre solution pourrait être de mieux contrôler et fixer la marge bénéficiaire des intermédiaires entre le producteur et le consommateur final. En effet, entre les deux, les nombreux intermédiaires se gavent au dépend des exploitants agricoles qui voient leur salaire stagner d’année en année.

Pour rappel, le salaire minimum des exploitants agricoles est de 3’320 CHF par mois, à raison d’environ 49 heures par semaine… 49 heures dont une partie d’entre elles est consacrée aux activités administratives toujours plus contraignantes. Nous sommes encore loin de proposer des salaires attrayants qui permettraient de maintenir les emplois actuels. Il est toujours nécessaire de trouver une solution durable visant à développer cette part de notre économie. Cette dernière est également un enjeux touristique. En effet, pour rappel, une part importante de nos visiteurs étrangers viennent en Suisse pour ses paysages de montagne et campagne, menacés par la diminution du nombre d’employés de la terre.

Oui au protectionnisme à géométrie variable, mais avec une application plus stricte !

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